Déposer le bilan de son entreprise suite à un incendie. Cela arrive souvent











Chaque année, 14 000 entreprises françaises font face à un incendie d'origine accidentelle ou criminelle. 




Soit en moyenne 38 entreprises par jour.





A l’heure où l’ont s’intéresse de plus en plus à la sécurité en entreprise, je tenais à souligner ce chiffre car 75% des entreprises ne parviennent pas à faire repartir leur activité suite à un incendie.








La destruction par le feu d’un établissement industriel ou commercial entraîne sa fermeture temporaire ou définitive de celui-ci et engendre des coûts de réparation très élevés.





Lisez les 3 cas suivants, ce sont des faits réels d’entreprises ayant subit un incendie. On distingue la réaction commune à ces 3 entreprises :


Barlet Frères, une entreprise d’une cinquantaine de salariés, localisée en bourgogne, spécialisée dans la fabrication de charpentes en lamellé-collé, dépose le bilan, suite à un incendie destructeur survenu en 2005. 
10 000 m² d’atelier et la totalité de l’outillage sont partis en fumée. L’entreprise a dû contracter des crédits importants malgré l’assurance et supporter certaines charges pour relancer son activité. En 2009, le chiffre d’affaires de l’entreprise baisse brusquement de 9,5 à 6 millions d’euros, une diminution accentuée par la crise qui a davantage fragilisé l’entreprise déjà endettée. Barlet Frères peine alors à rembourser ses emprunts et dépose le bilan.


La pâtisserie Antoine, localisée à Bordeaux n’est plus en mesure de payer ses 22 salariés. Ouverte en 1978, l'enseigne malgré sa très bonne réputation n’a jamais pu se relever d’un incendie d’origine électrique qui a dévasté la boutique en 2009. L’enseigne a fermé 3 ans. 3 années de fermeture durant laquelle le patron de la pâtisserie a tenu à payer son équipe malgré l'absence de magasin. Acte louable mais qui a cependant fragilisé financièrement l’entreprise. Par ailleurs, le patron attend encore une partie des indemnisations de sa compagnie d'assurance.


BCM Constructions, entreprise localisée dans le Morbihan à subit en juillet 2013 un incendie qui a ravagé 2000 m2 de locaux. Les dégâts sont importants : les câbles électriques, téléphoniques et l'informatique ont brûlés, les papiers ont souffert de l'eau, 5 véhicules ont brûlés. Un lourd bilan pour la société qui emploie une quarantaine de personnes. Le coût du sinistre est estimé de 2 à 2,5 millions d'euros et par ailleurs, l'assurance ne remboursera pas intégralement l’entreprise. L’entreprise devra à nouveau investir dans du matériel et personne ne sait à l’heure actuelle combien de personnes se retrouveront au chômage technique. Une cellule psychologique a été ouverte car certains salariés ont été dévastés par cet événement.  



La réaction commune à ces 3 entreprises et que l'on ressent distinctement est le désarroi et l’impuissance des patrons et des salariés face au sinistre.
Prévenir vaut mieux que subir mais il est souvent bien difficile d’anticiper ce type de désastres.



Tous les établissements industriels sont concernés. Citons notamment les entrepôts et les locaux commerciaux qui représentent 15 % des sinistres ou les industries utilisant des fours qui représentent de 20 % des sinistres.



Je ne vous parlerai pas des contrats d’assurances visant à rembourser l’intégralité des biens détruits par les flammes car le total de cotisations que devra verser l'entreprise se compte en milliers d'euros.



Le moins coûteux reste encore la prévention incendie, d'autant plus que le code du travail impose au chef d’entreprise de mettre en place des mesures de prévention destinées en priorité à protéger les salariés. 
Il s'agit d'un ensemble de règles à suivre dont notamment l’inspection périodique du matériel ainsi que des exercices tous les 6 mois. 

La mise en œuvre de la démarche de prévention des incendies doit nécessiter l’implication de l’ensemble des salariés (délégué du personnel, département HSE, etc.) dont certains devront nécessairement être formés afin de devenir des agents de sécurité incendie au service de l’entreprise. Leur rôle consistera entre autres à :

  • Agir le plus en amont possible au moment de la conception et de l’implantation des locaux en proposant à la Direction des éléments anti-incendie (installation d’obstacles, de portes coupe-feu, création d’issues de secours…). 
  • Identifier et s’assurer de la suppression des sources de déclenchement d’un incendie et confiner les produits inflammables.
  • S’assurer du bon état de fonctionnement des détecteurs de fumées et des alarmes à incendie.

Pour finir, voici une courte liste des causes les plus fréquentes d’incendie en entreprises :


Les causes humaines : l’imprudence, la malveillance, la négligence technique.

Les causes industrielles électriques : installation électrique en mauvais état, absence de fusibles/disjoncteur, appareils électriques défectueux.

Les causes chimiques : mauvaise manipulation de produits chimiques. 


Les causes mécaniques : échauffements mécaniques avec projections d’étincelles.



Après avoir trimé des années pour monter une entreprise solide, je trouve cela dommage de tout perdre sur un incendie.

Alors, faites bien attention à vous et prenez soin de votre entreprise !










Crédit image : http://www.sxc.hu/photo/711357 / http://www.sxc.hu/browse.phtml?f=download&id=1018822

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