Peur de l’échec ? À l’assaut des petits et grands ratés de entrepreneuriat




Article invité d’Alec Henry du site le-consultant.fr


Jeunes entrepreneurs, enfilez votre armure de preux chevaliers du business florissant, et affrontez le démon de tous ceux qui ont un jour suivi votre quête : la peur de l’échec.

Nous vous apprendrons à éviter les écueils classiques, et surtout, à vous battre contre toute forme de passivité. Avec le bon état d’esprit, vous apprendrez à parfaire votre jugement, à vous inspirer de ce qui vous entoure, et à faire de vos faiblesses... une force.

Vous retrouverez nos conseils dans le Guide Ultime pour Devenir Entrepreneur et Réussir, où nous avons compilé toutes nos bonnes idées, que ce soit pour démarrer votre entreprise, pour la faire prospérer ou pour lui donner la longévité qu’elle mérite.




1. Échouer avant d’avoir commencé, ça existe ? Oui, en procrastinant

Chers amis, il va falloir arrêter de penser à arrêter de procrastiner. Il va falloir arrêter de procrastiner.

Pas à pas...

La montagne est trop haute ? Regardez le chemin, et cueillez un à un les fruits de votre travail. Tant de petits succès au bord du sentier...

C’est vrai, se focaliser sur les petites tâches à accomplir, et réaliser qu’on est capable de les faire, aide à transformer un parcours du combattant en une succession de petites victoires.

Arrêter de procrastiner, c’est aussi suivre 5 fondamentaux :

1. L’état d’esprit : soyez positif et dynamique (et ne perdez pas de vue votre intérêt pour l’activité),

2. Les horaires : prévoyez des horaires, surtout pour commencer, sans repousser. Fixez une heure de fin de journée, pour distinguer le travail du repos,

3. Le planning : la veille, écrivez votre to-do-list du jour,

4. Le temps supplémentaire : en fin de journée, quand vous êtes satisfait du travail que vous avez abattu, prenez un temps plus serein pour peaufiner certaines tâches,

5. Le calibrage des tâches : éliminez, automatisez, déléguez, sous-traitez les tâches en fonction de leur difficulté et de leur importance.

Pour savoir comment traiter chaque tâche, pesez-les sur la balance « Urgent - Important » :
  • Urgent et important = Faire
  • Pas urgent mais important = Faire Ensuite
  • Urgent mais pas important = Déléguer
  • Pas urgent pas important = Supprimer




2. S’arrêter en si bon chemin, ça sert à quoi ? À rien

Supprimez vos blocages : c’est littéralement ce qui va vous barrer la route lorsque vous étiez parti(e) avec d’excellentes idées, beaucoup de motivation, et un bon bagage théorique pour réussir.

Ce sont également toutes les croyances limitantes, qui vous empêchent de regarder la réalité objectivement, et d’atteindre votre potentiel - et celui de votre entreprise - en utilisant efficacement toutes vos ressources.

Vous débarrasser de vos blocages permettra à tout votre potentiel de se libérer... à condition que vous soyez prêt(e) à reconnaître où il se trouve.


L’effet Dunning-Kruger, démasque le fripon derrière le champion

Ces deux psychologues américains (Dunning et Kruger) n’ont pas découvert que « la culture c’est comme la confiture... », mais presque.

En 1999, ils ont analysé le rapport confiance / compétence chez des étudiants, et ont vérifié cette théorie de Charles Darwin : « L’ignorance engendre plus facilement la confiance que ne le fait la compétence ».

Ainsi, une personne peu qualifiée dans un domaine peut mal se connaître, et notamment se surévaluer. L’effet inverse s’observe également, les personnes les plus qualifiées dans un domaine ayant tendance à sous-estimer leur niveau de compétence.

La sur-confiance est problématique pour un entrepreneur qui fait un choix décisif pour son entreprise, ou base son offre sur des compétences qu’il n’a pas. C’est un gros risque, mais évitable à partir du moment où l’on en prend conscience. Cela demande une certaine dose d’effort, de résilience et d’humilité.

La personne qui se surévalue risque aussi de ne pas être consciente des compétences de ceux qui l’entourent. Faites attention à ne pas passer à côté de précieux atouts humains !


• Les biais cognitifs, ces trolls de notre jugement

Que sont les biais ? Ce sont des chemins irrationnels que va prendre notre réflexion, et qui vont influencer nos apprentissages, nos jugements, nos prises de décision... pas toujours dans le bon sens. Ils sont liés aux limites de notre cerveau, aux raccourcis qu’il peut prendre, et / ou au manque d’attention portée à ces limites.

On les appelle, entre autres :

➤ Biais d’ancrage : on a du mal à se défaire de la première information ou de la première impression que l’on a eue sur quelque chose (et notamment à changer d’avis).

➤ Biais de confirmation : on accorde davantage de crédit et d’importance à toutes les informations qui viennent valider ce que l’on croyait déjà ; et en contrepartie on est plus sourd à ce qui ne confirme pas nos hypothèses.

➤ Biais de fermeture prématurée : on ferme notre esprit à l’acquisition de nouvelles informations, considérant que l’on en possède suffisamment pour établir notre jugement (peut-être parce que l’on a déjà fait un choix prématuré).

➤ Biais de tribalisme / d’endogroupe : on privilégie les informations qui viennent de / ou qui soutiennent les groupes humains auxquels on est associé. A contrario, on est plus suspicieux et craintif envers les groupes auxquels on n’appartient pas.

➤ Biais de négativité : en étant davantage influencé et impacté par les mauvaises nouvelles (forcément disruptives) que par les bonnes, on est attentifs aux risques, et cela nous rend prudent. Mais on court aussi le risque de se laisser abattre par un sentiment de morosité.


• La famille et les amis, des lutins un peu pénibles

L’entourage représente bien souvent un frein, alors même que votre démarche entrepreneuriat est déjà bien avancée...

Pétri de bonnes intentions, votre entourage se fera un plaisir d’analyser si vous êtes « fait(e) » pour entreprendre, d’ajouter son grain de sel à vos bonnes idées (...sauf que deux bonnes idées, ensemble, ne font pas forcément une grosse bonne idée), voire de trouver que vous et votre famille seriez tout de même plus à l’aise dans une voie plus sécurisante.

Combinez ceci au biais de « l’effet foule », par exemple (qui produit les normes sociales au sein desquelles l’on se sent intégré, et en sécurité), on se retrouve coincé par ces blocages intempestifs.

Quand il s’agit de l’entourage, une prise de conscience ne suffit pas. Il faut aussi savoir expliquer, calmement et de manière rationnelle, ce que l’on fait, comment on compte s’y prendre, et avec quel(s) objectif(s) en tête.

Écoutez les personnes qui partagent leurs doutes avec vous, cela peut vous apporter des éléments intéressants, et surtout, vous leur permettrez de se sentir entendues. Mais ne restez pas dans un dialogue de sourds qui vous fait souffrir et vous empêche de vous concentrer sur ce en quoi vous croyez. Prendre une saine distance avec certaines personnes n’est pas interdit.




3. Et si vous vous inspiriez... de ceux qui ont raté ?

Connaître les principales causes qui ont mis un très grand nombre d’entrepreneurs en échec peuvent vous permettre d’éviter ces causes.

On lit toujours des choses passionnantes sur les échecs de grands entrepreneurs... mais les « petits » aussi ont des choses à partager.

Il s’agit surtout de partir avec l’état d’esprit adéquat : parfois, il est difficile de se rendre compte qu’un certain mindset nous fait reculer plutôt qu’avancer.

• Le syndrome de l’imposteur : cet état d’esprit vous fait douter du bien fondé de votre entreprise, de vos compétences, et vous empêche de vous positionner fièrement sur le marché.

On ne décèle pas immédiatement son existence, mais une fois que vous avez identifié ce syndrome qui freine vos élans, travaillez sur vous pour prendre conscience de votre valeur. Cela ne vous empêche pas de rester objectif. Votre progression se traduira notamment dans tous les aspects de votre communication.

• Le syndrome de l’objet brillant : c’est un manque de focus qui vous fait céder à toutes les opportunités qui se présentent, au détriment de ce que vous avez déjà entrepris.

Au détour de lectures ou de conversations enthousiasmantes, certaines opportunités vous détournent de ce sur quoi vous focalisiez votre attention, que ce soit une manière de travailler, ou tout simplement une activité ou un marché.

Commencez par ne pas vous laisser déstabiliser par certaines déconvenues, par l’impression que votre activité ne marche pas ou ne marche plus. Concentrez-vous sur ce qui permet de délivrer le plus de valeur possible à vos clients.

Le meilleur moyen de faire fonctionner une offre, ce n’est pas d’en chercher une autre ; c’est de l’améliorer. Rendez votre offre irrésistible, et VOUS serez l’objet brillant.

• Le manque d’objectif : ne pas déterminer de vision à long terme pour votre entreprise vous empêchera de comprendre où vous mettez les pieds, et de prendre de bonnes décisions.

- Pour éviter de nager dans le brouillard total, identifiez vos objectifs à court, moyen et long terme, notamment financiers, dès la création de votre entreprise. Pratiquez les remises en question. Investissez dans des formations, sans jamais vous reposer sur vos acquis. Anticipez la survenue de problématiques.

Vous déterminerez ainsi la scalabilité de votre entreprise, c’est-à-dire sa propension à croître tout en restant performante et rentable. Le meilleur mindset, c’est d’anticiper le fait de réussir.

- Jouez les intérêts cumulés de votre produit.

Pour instaurer une courbe de revenus exponentielle, investissez vos revenus dans des actifs. Grâce à la courbe vertueuse « investissement - rentes - réinvestissements », vous garantissez votre présence à long terme sur le marché. Vous serez en mesure d’instaurer la récurrence de votre offre, d’améliorer votre prestation, et de garantir, côté client, fidélité et satisfaction. Plus de syndrome d’imposteur, puisque votre légitimité ne fera que se renforcer.

• L’orgueil aveugle : faire abstraction de votre égo, ce n’est pas seulement utile pour être agréable aux autres.

Une remise en question constante, mise en œuvre à travers des livres, des formations, des séminaires... etc, vous permet de revoir certaines incertitudes et de progresser en même temps que la société et les marchés évoluent. À l’ère du digital, c’est tout simplement indispensable.

Cette attitude vous permet de rester au plus proche de votre réseau, de vos partenaires, concurrents, et bien sûr de vos clients.

Pour élargir cette thématique, parlons un peu du traitement qui doit être fait à votre égo dans la gestion de vos erreurs. Notre égo, cette armure qui nous encombre...



4. J’ai des casseroles, je les mets où ?

Vous ne savez pas où ranger vos ratés sales et retentissants ? Comme quand vous faites le ménage, n’est-ce pas : « Non non, pas sous le tapis ! »

Le célèbre psychologue Paul Watzlawick disait dans Faites vous-même votre malheur : « Inutile de nous raconter des histoires : que serions-nous, et où en serions-nous, sans notre malheur ? J’espère que l’on me passera la vulgarité de l’expression car elle est littéralement vraie : nous en avons salement besoin. »

S’il se moque un peu de notre propension à nous compliquer la vie, il n’en reste pas moins que certains de nos malheurs, ainsi que nos échecs, sont sacrément utiles pour bien connaître notre bonheur.

On connaît les basiques : l’échec est nécessaire à l’innovation, et à l’amélioration. Mais ce qu’on oublie de dire et de faire, c’est de répertorier ses échecs, de les garder au plus près de nous, de rester honnête, franc et précis, pour réellement apprendre d’eux.

Les échecs nous aident à être moins complaisants avec nous-même, à rester humble, mais aussi affamé de réussite.

Petit mémo pour bien remettre nos erreurs à leur place, quelle que soit leur ampleur :

- Prenez la responsabilité de vos propres échecs, ne vous jetez pas sur les justifications invoquant les causes extérieures.

- Faites le tri entre ce qui, dans vos échecs, relève de l’erreur, et ce qui reste valable et reproductible. Oui, vous avez eu de bonnes idées :)

- Analysez vos erreurs : comblez vos lacunes en terme de compétences, ou apprenez à miser là où vous brillez.

- Organisez ce qu’on appelle un « post-mortem » d’entreprise, dédié à ce travail de tri et d’analyse, et tourné vers la recherche de solutions. Tout ceci résumé dans un document qui saura, en temps et en heure, se rendre utile.

- Si vous avez déposé le bilan, ne tardez pas pour vous remettre en selle. Utilisez tout ce que votre entreprise vous a apporté, à commencer par votre réseau.

- Profitez de ce changement de perspective pour être ouvert(e) à des opportunités, ou à des process que vous n’aviez pas envisagé auparavant.

- Et au fait... ne criez pas « au feu ! ». S’il ne s’agit que d’une offre qui ne « prend » pas, tout n’est pas perdu. Le cœur de votre métier, votre prestation, existe toujours et a toujours de la valeur. Ne l’abandonnez pas... faites évoluer votre image, modifiez votre offre.






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